Votre Ombre – première partie

Dr. Matt James

Texte original : http://www.drmatt.com/2012/08/09/your-shadow-part–1/

J’ai entendu récemment quelques-uns de mes étudiants dire que ce qu’ils voient dans le monde n’est « pas eux » et qu’ils « ne feraient jamais ça ». J’ai envie d’écrire un billet en deux parties sur ce concept en le mettant en relation avec le concept de l’Ombre.

Laissez-moi vous donner une définition simple de ce qu’est le concept de l’Ombre. L’Ombre est tout ce que vous pensez ne pas être vous. Voyez, une fois que vous avez complètement défini qui et ce que vous êtes, par la nature même de l’hypothèse de création[1], tout ce que vous n’êtes pas commence de ce fait à exister. Cette existence est définie en la forme de l’Ombre. C’est le non-moi. Ce sont les qualités que l’on nie en nous-mêmes. L’ombre arrive ou devient un problème quand une personne est purement centrée sur elle-même ou complètement associée à son égo.

L’Ombre est tout ce que l’on n’accepte pas être en soi. « Je ne ferai pas ça. Ce n’est pas moi. Je ne fonctionne pas de cette manière ». Dans mon livre à propos de l’esprit conscient, Find Your Purpose, Master Your Path, j’ai utilisé un exemple du papa qui crie contre ses gamins après une journée de travail frustrante puis qui leur reproche son propre comportement plutôt que de reconnaitre qu’il a pété un plomb. Selon le concept jungien de l’Ombre, le plus étrange est que cette même personne est un farouche partisan du respect envers les enfants et est catégoriquement contre la violence. « Je suis totalement opposé aux comportements méchants. Ça, ce n’est pas moi. »

La perception est la projection

Dans ce cas, cet homme doit s’excuser pour ce comportement non-moi, lorsqu’il devient sa propre Ombre, le soi « déplaisant », à qui il ne peut faire face. Cela devient un acte naturel de projection. « Ce n’est pas moi, donc ce doit être ces maudits gamins qui ont besoin de discipline ! »

L’Ombre commence à apparaitre lorsque l’on se confine soit même dans une boite qui n’est autre que l’égo ou la personne que l’on affiche dans le monde extérieur. Avant de rencontrer notre ombre, la vie est plutôt unidimensionnelle. « Je suis un banquier. » « Je suis un entraineur. » « Je suis un mari. » « Je suis une épouse. » C’est une vie principalement unidimensionnelle.

Vous rappelez-vous lorsque votre rôle était si important ? Les gens vous ont demandé : « que faites-vous ? » « Je dirige l’Autonomisation de Partenariat. Je suis le président de la compagnie. » C’est très unidimensionnel. Ceci est ce que je fais. Ceci est ce que je suis.

Au fur et à mesure que nous développons notre égo, nous devenons de plus en plus unidimensionnels émotionnellement. « Je suis très responsable. » « Je suis ouvert d’esprit. » « Je suis aimant. » Vraiment ? Tout le temps ?

Vous êtes plus que ça

Au plus profond de nous-mêmes, nous savons que nous sommes plus que ça. Au fond de nous, nous réalisons que nous sommes plus que des êtres vivants unidimensionnels. Et c’est l’apparition de l’Ombre qui nous le révèle. L’Ombre commence à se dévoiler elle-même.

J’adore cette citation d’Amy Grant : « Sans le noir, aucune couleur n’a de profondeur. Mais si vous commencez à mélanger le noir avec tout, soudainement il y a de l’ombre – non pas seulement de l’ombre, mais la totalité. Vous devez vouloir mélanger le noir dans votre palette si vous voulez créer quelque chose de réel. »

L’égo révèle l’Ombre. Et de la même façon que vous ne voulez pas vous débarrasser de votre égo parce qu’il a une utilité importante, vous ne voulez pas non plus vous débarrasser de votre Ombre. L’Ombre à une utilité importante elle aussi. Les livres dans lesquels il est écrit que l’Ombre est quelque chose de mauvais, sale ou méchant et qui doit être éliminé ont été écrits par des personnes qui projettent leur Ombre à l’extérieur, parce que c’est quelque chose qu’ils ont réprimé. Ils en sont encore à l’étape du « ce n’est pas moi ».

Mahalo,[2]

Matt


  1. Définition du premier livre  ↩

  2. Mahalo est le terme hawaiien signifiant « merci »  ↩