Monologue d’Otis dans Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre

« C’est une bonne situation ça, scribe ? »


« Mais vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonnes ou de mauvaises situations.

Moi, si je devais résumer ma vie,

aujourd’hui avec vous,

je dirais que c’est d’abord des rencontres,

des gens qui m’ont tendu la main peut-être à un moment où je ne pouvais pas,

où j’étais seul chez moi.

Et c’est assez curieux de se dire que les hasards,

les rencontres forgent une destinée.

Parce que quand on a le goût de la chose,

quand on a le goût de la chose bien faite,

le beau geste,

parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face,

je dirais le miroir qui vous aide à avancer.

Alors ce n’est pas mon cas,

comme je disais là,

puisque moi au contraire j’ai pu,

et je dis merci à la vie,

je lui dis merci,

je chante la vie,

je danse la vie,

je ne suis qu’amour.

Et finalement quand beaucoup de gens aujourd’hui me disent : “Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ?”

eh bien je leur réponds très simplement,

je leur dis : “C’est ce goût de l’amour”,

ce goût donc, qui m’a poussé aujourd’hui à entreprendre une construction mécanique,

mais demain qui sait ?

Peut-être simplement à me mettre au service de la communauté,

à faire le don, le don de soi. »

Monologue d’Otis (Édouard Baer), Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre ]